III- La fonction olfactive

 

  1. Généralité sur l’olfaction

 

L'olfaction est le sens qui permet d'analyser les substance chimique volatiles (les odeurs) présentes dans l’air.

Le système olfactif est, avec l’ouïe, l’organe des 5 sens le plus proche du cerveau. Il est aussi le premier à se former lors de l’embryogenèse (=  Ensemble des étapes de l'évolution d'un embryon qui débute dès la fécondation par le spermatozoïde et elle se termine quand le développement de l'embryon prend fin. Elle constitue la première étape de la grossesse et dure 8 semaines).

Le nez recouvre l'orifice des fosses nasales, qui constituent le segment supérieur des voies respiratoires et renferment l'organe de l'olfaction.

La muqueuse tapisse les fosses nasales, et est riche en vaisseaux sanguins. Elle a de nombreuses glandes à mucus qui la garde constamment humide. Cette muqueuse réchauffe, humidifie et filtre partiellement l'air inspiré.

Pour mieux comprendre : petite vidéo en bas de la page !

 

Les 7 odeurs primaires :

Il existe sept odeurs primaires qui correspondent aux sept types de récepteurs sensoriels qui sont situés sur les cils des cellules olfactives. Des substances ayant des odeurs semblables ont des molécules de forme presque les même. La forme d’une molécule détermine la nature de son odeur. On peut distinguer sept odeurs de base : camphrée, musquée, florale, mentholée, éthérée, piquante, putride.  Ces molécules se fixent sur les récepteurs, les cils des cellules olfactives. Chaque type de récepteur olfactif  possèdent une sensibilité particulière cela signifie qu'une molécule active un ensemble unique de récepteurs (chacun de ces récepteurs répondant avec une intensité qui lui est propre). Ce phénomène est le début d’une série d’événements : la transmission de l’information par le nerf olfactif et la perception d’une odeur par le cerveau.

 

  1. L'odorat

Les molécules odorantes

Le bulbe olfactif est une région du cerveau chez les vertébrés dont la fonction principale est de traiter les informations olfactives. Il  y a deux bulbes olfactifs légèrement détachés du reste du cerveau et la plus proches de la cavité nasale.

 

L'odorat et le goût sont deux sens différents mais ils sont en interaction. Un aliment dégage des odeurs dans l'arrière-gorge et celle-ci communique avec les fosses nasales, les molécules odorantes stimulent les récepteurs olfactifs. Il est alors estimé que cette olfaction rétro-nasale participe à 80 % à la perception du goût. Bien qu'il ai des voies nerveuses distinctes, l'odorat et le goût sont liés et une grande partie de ce qu'on attribue au goût dépend en fait de l'odorat. Si l'organe olfactif est congestionné à cause d'un rhume, les sensations de goût se trouvent réduites.

La perception olfactive que l'on a d'une odeur dépend aussi de sa concentration. Comme par exemple : l'indole qui dégage une note florale proche du jasmin lorsqu'il est dilué et une odeur fécale lorsqu'il est concentré.

Au niveau de l'intensité, notre odorat se comporte comme pour la notion de goût, nous pouvons reconnaître, apprécier et classer la qualité d'une odeur.

 

L’association d’odeur

 

Une odeur peut provoquer le souvenir d'événements anciens car il existe des liens entre les bulbes olfactifs et le système limbique (qui groupe les émotions et la mémoire). Cela nous permet donc de faire une association entre un événement et une odeur. Le contexte dans lequel l'odeur à été perçu détermine le souvenir que l'ont en garde. Par exemple un enfant qui va dans son jardin et sens une rose pour la première fois ne gardera pas le même souvenir qu'un enfant qui sent l'odeur de la rose pour la première lors de funérailles. Chez les êtres humains, l'odorat est 10 000 fois plus sensible que le goût seulement car les bulbes olfactifs peuvent détecter des substances que les organes gustatifs ne peuvent pas percevoir. Par ailleurs c'est l'odorat qui est le plus largement responsable des multiples saveurs que l'ont peut percevoir dans la nourriture et non le goût comme on pourrait le penser. Comme nous avons vu précedemment, l'homme possède près de 10 millions de récepteurs olfactifs contrairement au chien qui a un odorat plus développé que l'homme et possède prés de 200 millions de récepteur olfactifs. Ainsi un homme peut distinguer prés de 10 000 odeurs différentes alors que le chien peut lui en mémoriser 100 000.

 

  1. Compléments sur la fonction olfactive

L'odorat chez le nourrisson

C’est grâce à ses 5 sens (l’odorat, l’ouïe, la vue, le toucher et le goût) qu'un enfant découvre le monde et fait des apprentissages qui lui permettront de se développer. A sa naissance, le nourrisson distingue rapidement l’odeur de sa mère de celles des autres femmes tous particulièrement l’odeur du lait de sa mère. Cette odeur est sécurisante et réconfortante, car elle assure sa nutrition, sa survie alors le fait que sa mère le prenne contre elle le rassure et le calme. C’est grâce à l'odorat que l’enfant tisse ses premiers liens affectifs. Rapidement, il arrivera aussi à reconnaître les odeurs associées à sa famille, par exemple l'odeur de la cuisine, celles de certains végétaux...

De plus la plupart des études ayant comparé les capacités olfactives des hommes et des femmes ont conclu que les femmes sont plus douées que les hommes pour détecter les odeurs, les identifier et les mémoriser.

 

Nez artificiels

 

Les premiers nez artificiels ont été crées il y à 10 années. Ce ne sont pas des prothèses : ils sont destinés à remplacer le travail des hommes chargés d'évaluer la qualité olfactive d'un produit aliments, boissons, parfums, les nuisances olfactives d'industries, de déchetteries, etc. Ces nez artificiels sont constitués d'une batterie de capteurs, capables d'identifier les molécules odorantes.   Les données enregistrées par les capteurs présent seront traitées par un ordinateur et comparées à celles qui seront déjà sauvegardée dans sa  mémoire. Le nombre et la sensibilité des capteurs  qui équipe ces nez artificiels limitent tout de même le nombre d'odeurs qu'ils peuvent détecter. Pour trouver une solution des chercheurs travaillent pour pouvoir  remplacer ces capteurs par des biocapteurs, pour utiliser de vraies cellules olfactives.